Maisons de disques et Labels
Dans l’industrie musicale, les maisons de disques (ou majors) occupent une place centrale. En effet, elles se chargent de la réalisation des enregistrements ainsi que de la distribution des différentes productions. Actuellement, les trois plus importantes qui se partagent la plus grande partie du marché mondial sont :
- Universal Music Group
- Sony Music Entertainment
- Warner Music Group
En ce qui concerne la relation des labels avec les artistes, elle se présente comme une collaboration en vue de commercialiser une œuvre musicale. En échange, des gains monétaires sont prélevés sur le prix des morceaux. Cette collaboration peut être à court ou à long terme. Les artistes dont la popularité et la notoriété sont déjà établies sont en mesure de bénéficier de plus d’avantages.
Qu’est-ce qu’une maison de disques ?
Pour faire simple, les maisons de disques sont des entreprises, grandes ou petites, qui fabriquent, distribuent et promeuvent les enregistrements de musiciens qu’ils ont signés.
Juridiquement, une maison de disques, c’est une société qui produit et commercialise des enregistrements musicaux appelés aussi « phonogrammes ». Selon l’article L.213-1 du code de la propriété intellectuelle, le producteur de phonogrammes (maison de disques) a l’initiative et la responsabilité de la première fixation d’une séquence de son. C’est lui qui finance l’enregistrement en studio, le mixage et le « mastering ».
Les maisons de disques travaillent essentiellement autour de la vente, non pas exclusivement des disques, mais de la marque de l’artiste, son image.
Elles se composent d’un grand nombre de départements qui explorent toutes les facettes de l’Industrie et la manière de rendre un musicien rentable.
Qu’est-ce qu’un label ?
Le label, c’est la marque ou le nom commercial sous lesquels la maison de disques commercialise ses enregistrements. Le label peut aussi être une société, filiale de la maison de disques. Une maison de disques peut donc être elle-même un label ou avoir plusieurs labels correspondant à des genres musicaux différents. C’est la typologie classique des majors companies. Le label sert à identifier une identité artistique forte et une ligne éditoriale cohérente.
Un label, c’est avant tout une entreprise qui produit des artistes. Son but est de trouver de nouveaux talents et les accompagner dans leur processus d’enregistrement de leurs projets, la commercialisation de leurs œuvres et le développement de leur carrière.
Quelle est la différence entre un label et une maison de disques ?
Ils sont très similaires, voire parfois identiques. Une maison de disques prend en charge la conception et la fabrication des œuvres musicales, comme le pressage d’un album et sa distribution. Alors que les labels sont une marque de fabrique qui travaille autour d’une image et d’une identité musicale.
Les deux accompagnent un musicien dans la gestion de ses productions. Mais le label a tendance à révéler un artiste alors que la maison de disque le propulse.
Un label peut vous donner un contrat avec une maison de disque, une maison de disque connu peut avoir ses propres labels.
Il est généralement plus facile d’intégrer une maison de disques qu’un label en particulier. Car la sélection à l’entrée repose sur des détails plus stricts que le talent, il faut aussi partager une vision commune avec le projet du label.
Cependant, un bon contrat avec une maison de disque reste le synonyme de réussite absolue dans l’industrie musicale, et ce, même à l’air du streaming.
Qu’est-ce qu’un label indépendant ?
Les labels qui ne sont pas sous contrôle des majors sont considérés comme « indépendants » (ou indés).
Avec l’ère du Music Business 3.0, le modèle de financement a aussi été modifié et de plus en plus de labels indépendants fonctionnent en « label services ». Face aux faibles revenus du streaming, beaucoup adoptent une stratégie 360 degrés pour générer des revenus grâce à l’édition et aux tournées.
Les labels indépendants fonctionnent de la même manière que les grands labels. Mais au vu de leur taille, ils ne disposent pas des mêmes moyens techniques et humains, ils externalisent donc de nombreuses responsabilités comme les relations publiques.
Cependant, moins tournés vers le profit, ils offrent plus de liberté aux artistes, des contrats moins contraignants et un regard moins critique sur leurs œuvres.