West Side Crips
West Side Crips : Le gang redouté de Bakersfield démantelé par l’opération « Blind Mice »
Informations générales
- Nom complet : West Side Crips (WSC)
- Fondation : Fin des années 1970 / début des années 1980
- Localisation : Bakersfield, Californie
- Couleurs : Turquoise et noir
- Cliques : Turk Rag, 6th Street Park Crips (Lowell Park Crips)
- Alliés : Country Boy Crips, Norteños, certains gangs de motards
- Rivaux : East Side Crips, Bloods
Un gang violent à l’histoire marquée par la scission
Les West Side Crips (WSC), ou West Siders, forment un gang de rue afro-américain basé à Bakersfield, dans le comté de Kern, Californie. Malgré un effectif limité à une centaine de membres, ce gang s’est forgé une réputation de violence extrême, souvent impliqué dans des fusillades, trafics de drogues, et des homicides.
Le groupe émerge à la fin des années 1970, à la suite de divisions internes chez les Bloods locaux, notamment les Piru. Des anciens Bloods rejoignent alors les Crips, formant les prémices des West Side Crips dans la région. Le gang s’ancre rapidement dans la vente de crack et des affrontements sanglants, en particulier avec leurs rivaux historiques, les Eastside Crips et les Bloods.
Un territoire en banlieue tranquille
Leur zone d’influence inclut un quartier résidentiel à l’ouest de Bakersfield, notamment entre South Union Avenue et H-Street, et de Truxtun Avenue à Terrace Way — une banlieue en apparence paisible avec des maisons unifamiliales et de larges pelouses. Cette apparence trompeuse masque une forte activité criminelle.
« Blind Mice » : une opération de démantèlement massive
En décembre 2017, les West Side Crips ont subi un revers majeur avec l’opération « Blind Mice », qui a conduit à l’arrestation de 40 membres après une enquête de dix mois. Le nom de l’opération fait référence aux surnoms inspirés des rongeurs adoptés par plusieurs membres.
Plus de 300 agents issus de 20 agences — incluant le FBI, la police de Bakersfield (BPD), le procureur général et la California Highway Patrol — ont participé à l’enquête. Celle-ci a révélé des activités allant du trafic de crack, marijuana, méthamphétamine, à la possession illégale d’armes, au blanchiment d’argent, et même à des homicides.
Les saisies comprenaient :
- 26 armes à feu illégales
- 32 g de crack
- 1 928 g de méthamphétamine
Une tragédie de trop : la mort de Kayton Guyton
Un événement tragique a précipité l’opération : la mort de Kayton Guyton, un enfant de 5 ans, tué par balle lors d’une fusillade au volant en février 2017. Il se trouvait à l’arrière d’une voiture conduite par Dayvon Vercher, membre des Eastside Crips, qui était alors en liberté conditionnelle.
Le drame a choqué l’opinion publique et servi de catalyseur à l’accélération de l’enquête. Une autre victime collatérale de la guerre des gangs, le petit Major Sutton, 3 ans, a été tué en novembre 2017 dans un cambriolage lié à un gang.